L’escalade des tensions entre l’Ukraine et la Russie continue de susciter l’inquiétude à l’échelle mondiale. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a récemment accusé Moscou de préparer un plan pour attaquer la plus grande centrale nucléaire d’Europe, située dans la région méridionale de Zaporijjia, déjà occupée par l’armée russe depuis mars 2022.

V. Zelensky a fait part de ses inquiétudes selon lesquelles la Russie envisagerait une attaque « terroriste » sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, qui pourrait entraîner une libération de radiations​. Ces inquiétudes surviennent après une série d’événements survenus en mars 2022, lorsque Zelensky avait déjà qualifié les actions de la Russie de « terrorisme nucléaire ». À cette époque, il avait exprimé des craintes que Moscou cherche à « répéter Tchernobyl »​.

Pour rappel, c’est le 3 mars 2022 que la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, la plus grande d’Europe, est passée sous le contrôle des forces russes à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Un incendie s’était déclaré à la suite d’une attaque nocturne, mais les pompiers avaient réussi à maîtriser les flammes. Malgré cet incident, l’Agence internationale de l’énergie atomique a déclaré que la sécurité des six réacteurs n’avait pas été compromise​.

En dépit de ces affirmations, le Kremlin a rejeté les nouvelles allégations de V. Zelensky comme étant un « nouveau mensonge ». Les autorités russes affirment qu’une équipe d’inspecteurs nucléaires de l’ONU avait déjà visité la centrale et a donné une évaluation positive de la situation en septembre 2022.

Zelensky continue à faire appel à la communauté internationale pour mettre fin à l’occupation de la centrale par la Russie. « Nous avons besoin de la désoccupation complète de la centrale nucléaire de Zaporijjia », a-t-il déclaré, ajoutant que quiconque ferme les yeux sur l’occupation de cette installation par la Russie contribue non seulement au mal russe, mais aussi au terrorisme en général​. En outre, il a aussi exprimé ses inquiétudes quant à l’éventualité d’une troisième guerre mondiale si l’Ukraine ne résiste pas et que la Russie avance vers la Pologne ou les pays baltes.

En juin 2023, l’agence de renseignement militaire de l’Ukraine a signalé que la Russie réduisait progressivement le nombre de son personnel à la centrale nucléaire. Les raisons de ce départ n’ont pas été précisées. Mais la situation à la centrale de Zaporijjia reste en suspens, illustrant la complexité de la crise en cours. Les efforts internationaux pour établir une zone démilitarisée autour de la centrale ont échoué jusqu’à présent. La situation reste donc à surveiller de près.

Sources : El Pais, Reuters , ABC News