Politique et Droit

Ferghane Azihari démonte la décroissance prônée par Jancovici2 min read

Avr 6, 2025 2 min

Ferghane Azihari démonte la décroissance prônée par Jancovici2 min read

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Dans un entretien percutant avec Xavier Delmas et Victor Ferry, Ferghane Azihari revient sur les grands axes de son livre (« Les écologistes contre la modernité ») en s’attaquant frontalement à la pensée de Jean-Marc Jancovici. Entre critiques du catastrophisme et plaidoyer pour le progrès technique, Azihari propose une alternative libérale à l’écologie décroissante.

1. Deux visions inconciliables : la décroissance subie ou évitée

  • Jancovici affirme que la décroissance est inévitable à cause de la raréfaction des ressources.
  • Azihari soutient au contraire que les ressources ne disparaissent pas mais évoluent grâce au progrès technologique et au jeu des prix : « Les ressources ne se tarissent pas, elles se transforment. »

2. Une critique en règle : ingénieur ou militant ?

  • Azihari remet en cause l’objectivité de Jancovici : ingénieur pragmatique ou militant anti-progrès ?
  • Exemple : Jancovici récuse l’idée d’une énergie illimitée comme la fusion nucléaire, qu’il considère comme une “catastrophe”. Selon Azihari, cette posture relève plus de l’idéologie que de la science.

3. L’économie maltraitée par les déclinistes

  • Azihari s’insurge contre l’idée que les économistes ignorent la rareté : « L’économie, c’est précisément la science de la rareté. »
  • Il dénonce une incompréhension de la dynamique des prix et du rôle des innovations.

4. Une autre urgence : l’abondance fossile

  • Le problème n’est pas le manque de ressources mais leur abondance, notamment les énergies fossiles, qui freinent la transition.
  • Exemple historique : le programme nucléaire français accéléré par les chocs pétroliers.

5. Le découplage est possible (et déjà là)

  • Azihari rappelle que certains pays ont commencé à découpler croissance et émissions.
  • Il refuse l’idée que la seule solution soit de freiner l’humanité, plaidant au contraire pour plus de richesse afin d’investir dans la décarbonation.

6. La décroissance : un piège moral et écologique

Pour Azihari, appauvrir l’humanité pour sauver la planète est une absurdité contre-productive : « Ce n’est pas avec une récession de 5 % par an qu’on finance la transition. »

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